Peut-on se passer de viande pour bien manger?

Bah pourquoi pas, quand j'ai vécu en Allemagne il y avait de bons restos végétaliens.

C'est vrai que les filières des viandes sont plus qu'une honte! On peut certainement vivre très bien sans viande! Je l'ai fait plus de 20 ans, et désormais j'en mange assez peu. Par contre il peut arriver de succomber à l'envie. Je mange un bon steak par an!
Par chez nous, à la campagne, on a la chance d'avoir un boucher vraiment bien: il achète des animaux bien triés, fort peu, juste pour la clientèle du coin, il prépare tout bien, attend que les animaux , qui ont vécu dehors dans les champs aient un âge raisonnable..; bref on est loin des monstruosités habituelles.
Mais bon, ça reste anecdotique sur ma table, vraiment pas souvent.

Perso, j'aurait du mal à m'en passer , mais déjà réduire c'est bien. Et compte tenu de la viande de semelle que l'on trouve, ce n'est pas trop dur.

Hello! Pour ma part, (j'aime pas vraiment les étiquettes , flexitarien, pesco-végétarien, végétarien, végétalien...)
Je ne mange pas de viande, ni de poisson, ne boit pas de lait mais consomme encore oeufs, fromage de temps en temps, beurre pour faire un gâteau...Je pense qu'on ne peut pas passer d'un mode alimentaire à un autre du jour au lendemain.
Cela s'est fait progressivement car il faut des connaissances afin de ne pas manger tout le temps la même chose, il faut réapprendre à cuisiner.
Depuis janvier 2014, je suis ce mode alimentaire et je me suis jamais senti aussi bien. J'ai fait ce choix d'abords pour la souffrance animale et ensuite ce mode alimentaire m'a conduits vers des consommations les plus seines et réfléchies. J'ai du réapprendre à cuisiner, réapprendre à manger. Mon dernier bilan sanguin n'a jamais été aussi bon.
Par rapport à ce qui se passe en ce moment...J'aimerai qu'il y ai une prise de conscience générale par rapport à la souffrance animale, que ce sont des êtres sensibles, doués d'intelligences, que ce ne sont pas des produits de consommations.
J'entends trop souvent "J'aime les animaux, mais j'aime trop la viande..." .
J'ai envie de leur demander: "Avez-vous pris une fois un peu de recul par rapport à ce que vous avez dans l'assiette? Avez-vous déjà essayé de vous passer de viandes? Avez-vous déjà passé une semaine sans manger de viande?".
Les animaux comme tout être vivant a le droit de vivre. Mon souhait serait que les abattoirs ferment, qu'on arrête toutes expériences, qu'on arrête de les chasser. Mais bon c'est une utopie...Je crois qu'il n'y a que 6% de végétariens en France.

Niveau lecture je conseille le livre de Gilles LARTIGAUT: chronique d'un fauve dans la jungle alimentaire.

Pour ma part je mange de la viande, mais je dois reconnaître que je n'ai aucun argument contradictoire face à ce que tu viens d'écrire Vinchou. Autant l'histoire du bio je le trouve limite escroquerie intellectuelle bien souvent brandit par des bobos totalement imatures sur le plan économique et ignare sur les principes industriels, il serait naif de croire que la viande est disponible de manière illimitée. De plus pour ma part même si je mange de la viande la souffrance des animaux me pose un problème de conscience et je suis bien obligé de l'admettre.

à mon avis, l'essentiel des problèmes viennent de la grande distribution. Trop de tout, et mal.

Sakatrapo a écrit:à mon avis, l'essentiel des problèmes viennent de la grande distribution. Trop de tout, et mal.

la grande distribution ne fait que répondre à la grande demande et au besoin du pas cher des clients. Avec des stéréotypes formatés sur des a-priori : Une "bonne viande" dans l'esprit des gens doit être belle avec une couleur déterminée autour du rose, alors qu'elle doit être rassie de 10 à 12 jours .... Mais ça nécessite un stockage donc ça coûte et personne du distributeur à l'acheteur ne veux en supporter le prix. Résultat on a de la viande qui ne rôti pas

Après il ne faut pas perdre de l'esprit que que c'est l'apport de viande et de ce qu'elle contient) dans le régime alimentaire de l'Homo Erectus qui l'a fait devenir Homo Sapiens et que donc le désir de moins de viande est plus sûrement un désir intellectuel personnel qu'une nécessité alimentaire. Nous sommes omnivores comme l'ours: pensez-vous que ça turlupine le grizzly de se taper 50 saumons par jour en période d'été ??

La grande distribution ne fait pas que répondre! Elle a surtout créé les problèmes!
Dès le départ vers 1970, avec le Mammouth qui écrasait les prix on les voyait arriver! petits prix (qui n'existent plus) campagnes de dénigrement des petites structures détruites à 70 %, (mais certains 30% résistent encore et toujours, Délocalisation, transports délirants par route, prix étouffants pour les producteurs qui ont besoin de subventions pour vivre, ce qui fait qu'on paye bien plus cher qu'on ne le pense, standardisation des produits avec une baisse de qualité incroyable en 40 ans, sélection et calibrage qui créent un gaspillage énorme, sur élevage et batteries, etc... et j'en passe, sans compter les législations particulières qu'ont ces gens-là.
Et oui il est nécessaire de manger de la viande, mais pas tellement, un peu suffit, on peut aussi respecter un peu la vie des animaux! Je le vois, ici, dans le Gers, il y a des élevages de canards partout, et certains ont des conditions terribles et d'autres sont au soleil, avec une mare, et bon, ils ont deux mois difficiles, mais sinon ils ont l'air ok, mangent des figues et du maïs... c'est pareil avec les vaches, certaines sont dans les prés et d'autres en batterie. C'est à nous de choisir chez qui on achète.

Comme tu le dis ton raisonnement est purement intellectuel (et parfois peut verser dans le draconien à l'extrême), le mien se base sur l'évolution de l'espèce donc plus scientifique et rationnel: il n'est pas prévu dans notre régime alimentaire de remplacer la fibre végétale qui nous est nécessaire par de l'écorce ou du bois qui pourtant en est ( j’écris ça et je suis en train de me bouffer un cure dent mais bon ...) donc attention à ne pas se flinguer la santé à vouloir trop changer.

Après, je suis conscients qu'il va falloir trouver d'autres solutions pour alimenter tous les humains de la planète: changer ses sources d'approvisionnement en allant puiser chez les insectes comme ça se fait déjà dans certaines régions est aussi une solution, mais on est loin des besoins des chasseurs cueilleurs nos ancêtres ce sera aussi des animaux d'élevage et on retombera dans les mêmes problématiques . La concentration en un milieu restreint est générateur et diffuseur de maladies, on le voit avec les pigeons en ville ou même les humains, et donc dès qu'il a désir d'élevage productif, il en est de même.
Après, il faut se souvenir de comment on est arriver là : Mes grand parents élevaient leur cochon leurs poules et leurs lapins, et complétaient chez le boucher-charcutier qui lui-même élevait ses cochons et achetait ses vaches aux paysans du secteur. Jusqu'à ce que les vétérinaires et les planqué du ministère de l'agriculture vienne mettre son nez là dedans à décompter chaque canard et à exiger une traçabilité : 10 ans après plus aucune viande sur les étals ne venait d'un élevage de tailles réduite , c'était production à outrance avec les épisode de vache folle et de fièvre Aphteuse du cocon ou de grippe aviaire qui étaient prévisibles du fait des condition d'élevage.

Revenir à un mode de proximité est possible (pour ceux qui le peuvent : le mec en HLM, il a un peu de mal à moins de pouvoir utiliser le toit), mais élever un lapin, un mouton ou une poule près de sa maison à un coût qui ne tient pas la comparaison avec le marché, donc économiquement ce n'est pas très rentable, même sans prendre en compte les contraintes de temps passer à soigner ses animaux.

Sakatrapo a écrit:La grande distribution ne fait pas que répondre! Elle a surtout créé les problèmes!

A la base c'est la demande qui crée le problème, la grande distribution n'est qu'une réponse économique qui certes impose ses lois sans réel contrôle de la Société, mais est dépendante de la manière de consommer de ses clients.

Des produits disparaissent des étals si les consommateurs s'en détournent.

Perso, j'adore le foie gras, même si gaver un canard ou une oie peut choquer les âmes sensibles ...

En fait pas vraiment, l'offre est venue avant la demande. Avec des campagnes bien ficelées pour persuader les gens de Ô combien ça va être génial! on aura vu les résultats....
 Pour le foie gras , bien sûr que c'est bon, et ce n'est pas lié avec autant de maltraitance qu'on le dit. Bien sûr qu'il y en a, mais encore une fois il existe pas mal de petites structures respectueuses, et j'en connais, c'est dans ces fermes que je vais.

La production de masse ne contente que les investisseurs : l'agro-alimentaire c'est une industrie

le développement des AMAP et autre structures locales de production et de distribution ne concerne qu'un très petits nombre de clients et a lui aussi ses limites structurelles et de production parfois contraignantes qui ne couvrent pas tous les besoins.

fullbazar a écrit:La production de masse ne contente que les investisseurs : l'agro-alimentaire c'est une industrie

le développement des AMAP et autre structures locales de production et de distribution ne concerne qu'un très petits nombre de clients et a lui aussi ses limites structurelles et de production parfois contraignantes qui ne couvrent pas tous les besoins.

C'est malheureusement parfaitement cela, les structures locales permettraient des coûts acceptables pour le consommateur et des prix de ventes correctes pour les paysans. Et moins de souffrances "par des procédés industriels" envers les animaux.

Tout cela m'a déjà incité à réduire ma consommation de viande. Autant je pense que bien souvent malheureusement écologie rime en France avec fléau économique, pensées débiles de gens que l'on pourrait croire lobotomisés, autant je respecte profondément les pensés "végétaliennes", car un végétalien pense avant tout à la souffrance des animaux, et d'une certaine manière "bien économique". Les José Bové et compagnies ne pensent absolument pas au bien commun.

Des plats végétaliens peuvent être apparemment très appétissants.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Perso j'ai du mal à comprendre cette mode de ne pas vouloir manger de viande. Depuis qu'il s'est mis debout l'homme est devenu omnivore, pourquoi vouloir aller contre nature ? 
Surtout si c'est pour remplacer la viande par du poisson. Le poisson vient soit de la pêche (souvent trop intensive), soit d'élevage (qui consomme encore plus d'antibio et autres saloperies que pour un élevage terrestre).
Pourquoi se priver de manger des oeufs (quasiment tous sont infecondés), et de lait (ça ne fait pas souffrir la vache de la traire) ?
Au niveau souffrance animal, c'est surement pas joli joli ce qu'il se passe dans un abattoir, mais comparé à ce qu'il se passe dans la nature ... Les proies sont traquées, coursées, mises à terre, blessées et enfin tuées par leur prédateurs. Elles commencent même parfois à être dévorées alors qu'elle sont encore vivantes. Je vous laisse imaginer le stress de l'animal. 
Ce qui fait peur dans les abattoirs c'est la cadence.
Le seul vrai problème qu'on ai avec la viande c'est un problème sanitaire : on en mange trop.

Au fait, qui s'est posé la question de la souffrance végétale ?

Je trouve normal de barbaquer quand on est, par exemple bucheron Canadien en hiver par moins et quelque... mais vu notre mode de vie, la plupart des gens posés sur leur popotins devant un écran, ça demande moins de calories. On peut donc adapter notre alimentation à nos besoins, manger moins de viande ou de poisson, le lait n'étant pas du tout bon pour notre santé on ne devrait garder que les fromages, et on peut surtout essayer de moins acheter de trucs tout préparés qui génère un max de gâchis.

Je l'ai fait très longtemps et quand on aime cuisiner on arrive à faire des merveilles.

Moi j'aime bien la viande grillée, raison pour la quelle je me ferai incinérer.

n'oublie pas de passer tout d'abord quelques herbes de Provence ainsi que du poivre moulu gros.

Sakatrapo a écrit:du poivre moulu gros.

J'avoue que, vivant dans un pays où le fort vient essentiellement du Piri piri, du piment de Cayenne, de la malaguette, de l'harissa et autres arraches-gueules du même tonneau, ma préférence reste le piquant suave du poivre (noir) moulu gros comme un aphrodiasiaque sans égal qui curieusement n'est pas si répandu que cela.
J'en parfume même mes salades de fruits.
D'où ces effluves aléchantes qui ne manqueront pas d'embaumer ma crémation, le jour venu et qui, je l'espère, atireront du monde et pas que des mouches.

bien cuit pour moi....

Non, bleu !!! 
Tu bois quoi au quotidien 00h18 ? La volaille a meilleur gout quand elle a mangé du pain arrosé de vin quelque temps avant l'abattage.